Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publié par PM sur
Publié dans : #billet d'actualite

NE TIREZ PAS SUR LES PILOTES !

 

Les pilotes d’Air France gagnent bien leur vie,… et même très bien ! Et alors ? Qui peut accuser une quelconque catégorie professionnelle de défendre ses intérêts, ses acquis ? Le scandale n’est pas le haut niveau de rémunération des pilotes mais le faible niveau des autres catégories professionnelles en galère.

En effet, que se joue-t-il dans ce conflit ?  Une simple lutte, de la part des pilotes, pour défendre des privilèges ? C’est cela auquel voudraient faire croire direction d’Air France et Gouvernement. En fait le problème est plus complexe et dépasse largement le cadre d’une simple défense catégorielle.

La direction d’Air France, face à la concurrence acharnée dans le transport aérien, veut complètement transformer sa stratégie. Pour cela elle envisage de créer, parallèlement à une filiale de luxe, une filiale à « bas coûts » qui sous-paiera le personnel et transportera au rabais le bon peuple. Et pour cela, elle a une argument imparable : les autres font ainsi.

Les pilotes refusent que, dans cette nouvelle structure, certains d’entre eux soient moins payés pour un temps de travail plus long. Qui peut être contre ?

La direction d’Air France, épaulée par le Gouvernement n’hésite pas à avoir recours aux procédés les plus scandaleux et les plus vils pour contrer cette lutte. Ainsi, elle joue le reste du personnel, hôtesses, personnel au sol, bien moins payés, contre les pilotes. Elle a recours au chantage à la liquidation de l’entreprise pour casser cette grève.

Il n’y a en fait rien de très nouveau dans ce conflit qui illustre parfaitement à la fois les limites des luttes traditionnelles – la grève- et les conditions qui sont faites pour les salariés dans un monde économique entièrement libéralisé.

Ce contre quoi se battent les pilotes, dépasse largement leurs simples conditions catégorielles. Est-il irresponsable aujourd’hui de lutter pour préserver les acquis, pour refuser les conditions faites par le marché, pour refuser la régression sociale qui se généralise dans toutes les activités professionnelles ? Telle est la vraie question qui est posée aujourd’hui.

En refusant de poser cette question, éminemment politique et en ne cantonnant le problème qu’au simple niveau commercial et gestionnaire, la direction, et au-delà le gouvernement, entérinent le fait qu’aujourd’hui, tout espoir est perdu de construire une société dans laquelle primera l’intérêt humain. Le choix est fait de la prééminence des lois du marché.

Faut-il capituler face au capitalisme mondialisé ou lutter pour conserver des acquis chèrement conquis et défendre une éthique sociale ? Avant de jeter la pierre aux pilotes d’Air France, répondons à cette question.

 

29 septembre 2014

NE TIREZ PAS SUR LES PILOTES !
Publié par PM sur
Publié dans : #matiere a reflexion

L’ENFER ET LE PARADIS

 

Ce n’est hélas pas une originalité d’affirmer que la barbarie humaine est une banalité dans l’Histoire. A toutes les époques, sur tous les continents et à tous les degrés de civilisation, la barbarie a sévi… et elle a toujours été le fait d’êtres humains à l’encontre d’autres humains et même d’autres créatures vivantes. Il n’y a pas d’inhumanité dans la barbarie… la barbarie est une production humaine.

Dire cela, qui est une évidence, ne doit pas faire accepter la barbarie. L’être humain a toujours été, et sera probablement toujours, en lutte avec lui-même entre ses tendances humanistes de respect de l’autre et ses penchants intolérants de refus de l’autre.

La religion – notamment les religions monothéistes  – sont pourvoyeuses, à priori d’intolérance. Pourquoi ? Produisant une conception globale de l’Univers, elles ont pour vocation de détenir la Vérité. La Foi ne se discute pas… ce qui ne serait qu’un détail si cette attitude ne s’accompagnait pas, le plus souvent, d’un désir de l’imposer à l’autre. Nous avons là les ingrédients du totalitarisme. Peu importe celui – étrangement jamais celle -  qui « porte » cette Vérité : pape, führer, guide, caudillo, duce, où autre,… la barbarie n’est jamais très loin.

La barbarie que nous connaissons aujourd’hui n’est pas pire que celle que subirent les Indiens d’Amérique avec les Conquistadors, les esclaves noirs aux Etats-Unis, les victimes de l’Inquisition, les protestants avec la Saint Barthélemy (Paris 1572), le génocide commis par les nazis il n’y a pas un siècle,… et toutes les autres tragédies qui jalonnent l’histoire de l’Humanité.

Bien sûr l’existence de ces tragédies, de cette barbarie, ne doit en aucun cas les faire accepter comme des fatalités, et même, ne doivent pas être classées en fonction de leur degré d’horreur. Elles existent, elles sont en nous, on doit les assumer, en tant qu’être humain (comment faire autrement ?), et faire en sorte de les dépasser par notre pratique.

L’émergence de l’esprit de tolérance, de laïcité, a fait évoluer les rapports entre nous, et l’on peut dire aujourd’hui qu’il peut y avoir compatibilité entre religion et liberté de conscience… Ca ne s’est pas fait tout seul, mais l’Histoire montre que c’est possible.

 

Aujourd’hui une religion sert de prétexte à des pratiques barbares. Elle n’est pas la seule à avoir été instrumentalisée par des hommes avides de pouvoir. Il serait particulièrement injuste et stupide de lui « jeter la pierre »… et ce d’autant plus que la grande majorité des adeptes rejette ces pratiques qu’ils dénoncent comme étrangères à leur éthique. C’est à eux que nous devons apporter notre soutien.

Ne pas comprendre ce qui se joue aujourd’hui constitue un danger mortel pour nous tous et toutes… c’est la porte ouverte à un affrontement interconfessionnel au sein même de la société,… autrement dit une guerre civile dont on sait comment ça commence mais aussi à quoi ça aboutit.  

La vigilance est donc de rigueur, sachant que des forces politiques – l’extrême droite pour ne pas la nommer – joue, depuis des décennies, sur les malentendus, les faux semblants, les vraies-fausses nouvelles et les interprétations abusives pour dresser les communautés les unes contre les autres. Les fauteurs de haine ne sont pas seulement en dehors de nos frontières, ils sont aussi parmi nous.   

L’heure est grave et le moindre faux pas risque de se payer très cher.

 

27 septembre 2014

L'ENFER ET LE PARADIS

Pourquoi ce site ?

fedetlib.overblog.com

Rédigé par PM

Pourquoi ce site ?

Articles récents

Archives

Hébergé par Overblog